Kira Sachuko [Terminée]

Le sujet est très obéissant et docile. Il n'a presque pas prononcé un mot depuis son arrivée, et se montre très peu exigeant. Elle ne se fait pas vraiment remarquer, et ne critique absolument rien. Elle semble n'avoir aucun point de vue en réalité. Rêveuse, elle n'écoute persque jamais la personne qui lui parle, et regarde constamment le plafond. Et il semble qu'elle voit le ciel à travers. Il lui arrive aussi bien de rire, de sourire ou de pleurer sans raison, lorsqu'elle est seule ou entourée de personnel. Elle sait se taire et se contrôler, sauf en plein milieu de ses crises agressives. Kira raconte souvent n'importe quoi, et est victime d'hallucinations qui lui paraissent assez réelles. Le sujet fait occassionellement des cauchemards, fait preuve de somnambulisme. La plupart des piqures n'ont aucun effet sur elle, et c'est à cause de ça que les scientifiques s'intéressent à elle. Son caractère calme et timide est souvent submergé par son côté pervers. Il lui arrive d'être assez aguicheuse, et explicite. Ces instants sont souvent suivis par une de ses crises, mais ça vaut la peine d'être vu. Kira est une brute au lit. On ne sait jamais comment elle va réagir, et c'est ce qui la rend si originale.

Le physique de Kira est irréprochable. Elle est assez grande, aux cheveux d'une banale couleur noire, et à la peau claire, mais pas diaphane. Son visage est rond, enfantin, avec une petite bouche et un petit nez. Ses oreilles sont cachées par ses cheveux, donc on les voit peu, mais elles sont aussi petites que sa bouche et son nez. Même si ses cheveux son assez simplistes, ses yeux son de vraies perles. Ils sont grands, marron, et inspirent une sensation de vulnérabilité. Une envie de la protéger, constamment. Mais ça ne donne pas une impression de résponsabilité, ou une très bonne en tout cas, mais un envie. Et si ses yeux inspirent la petite fille naïve, son corps est loin de le faire. Elle est ce qu'on pourrait dire sexy et canon, aux courbes avantageuses, mais pas excessives. Kira est très jolie, séduisante et attrayante. Ce qui incite les scientifiques à faire plus que des expériences...

Kira est née dans la grande ville qu'est Kayto. Sa mère n'a jamais voulu d'elle, mais était tellement pauvre que la placer dans un foyer ou une maison d'accueil était du luxe. Elle a eu une enfance quelconque, mais isolée. Kira était constamment seule, et ne s'en plaignait pas vraiment. Son père avait quitté sa compagne dès qu'il avait su au sujet de sa grossesse. Il n'était pas prêt, comme la plupart des hommes à cet âge. Kira a donc grandi dans la solitude, dans un petit appartement à l'extrémité de la ville. Les enfants la fuyaient, racontaient des histoires à dormir debout sur elle, et pensaient qu'elle était victime d'une maladie particulièrement dangereuse. Du moins, ça pourrait justifier le pourquoi de leur attitude. Son adolescence a été la pire période de sa vie. Sa mère, déjà assez durcie par sa naissance, s'était remariée. Seulement, elle a très mal choisi son nouveau mari. Violent, agressif, alcoolique et égoïste. Le modèle indiscutable du pire père jamais connu. Pour gagner de l'argent, il obligeait Kira à faire des choses plutôt mal vues à cet âge, qui requéraient des habits légers et des manières aguicheuses. Et même si, au fond, ça lui plaisait un peu, elle avait d'autres choses à faire. Elle avait arrêté les études à 16 ans, et si elle savait qu'elle finirait dans un laboratoire, elle ne s'en serait pas plaint. Son père multipliait les excès d'alcool, rentrait tard, se droguait, bref, était de plus en plus invivable. Et un soir, le prévisible se produisit. La mère était calmement assise dans un fauteuil délabré, à une heure du matin, lorsque le beau-père de Kira rentra. Elle lui fit remarquer l'heure, et celui-ci, totalement bourré, commença à l'agresser. D'abord, verbalement, puis il passa au sérieux. Le lendemain matin, la mère n'eut que quelques égratignures et des bleus. Mais ajoutés à sa fragilité naturelle, ça commençait déjà à peser. Et chaque soir, le père prit l'habitude de se défouler sur elle. Et Kira, essayant d'être la plus silencieuse possible dans sa chambre, en subissait mentalement les frais. Entendre sa mère gémir et se savoir incapable de réagir était insoutenable. Même si celle-ci n'a pas été spécialement tendre avec Kira, la jeune fille l'affectionnait particulièrement. Kira fut finalement rendue folle par ces bruits, par le comportement horrible de son père, et par les souffrances muettes de sa mère. Le soir, Kira mangea silencieusement, puis monta comme d'habitude dans sa chambre. Sa mère ne remarqua pas en lavant la vaisselle que le couteau de Kira manquait. Vers minuit, le beau-père de la jeune fille rentra. Saoul, comme d'habitude. Dès le premier infime bruit de la part de sa mère, Kira descendit.

" Kira, ma chérie ! Remonte ! Tu dois dormir ! "

C'était la première fois que sa mère l'appelait ainsi. Et il faut dire qu'elle aimait bien ça. Elle sortit son couteau et son père la regarda comme si elle tenait dans sa main une perle rare. Il pensait sans doute qu'elle allait l'aider pour sa mère. Quelques minutes plus tard, des cris retentirent. Et ce ne fut pas ceux de la mère, ni de Kira. Mais ceux du beau-père de la jeune fille.
Une semaine plus tard, Kira fut retrouvée au bord de la route, le couteau à la main.