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 Vasya Beresoski [personnel. terminé... à priori]

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Vasya Beresoski [personnel. terminé... à priori] Empty
MessageSujet: Vasya Beresoski [personnel. terminé... à priori]   Vasya Beresoski [personnel. terminé... à priori] Icon_minitimeDim 28 Mar - 6:33

[Voili voilà ma proposition de fiche pour ce personnage prédéfini, en espérant qu'elle convienne é_è ]

    Dossier N°_975_

    Profession souhaitée : gardien. Précisément, chef des gardiens.

    Nom : Beresoski
    Prénom : Vasya
    Age : 28
    Ville d'origine : Omsk, en Russie
    Signe Particulier : Physiquement, la bouille ravagée et un oeil en moins peuvent faire office de signe particulier. Mentalement, on peut noter sa trouille faramineuse de l'eau.


Informations sur le candidat

    Caractère /
    Vasya est quelqu'un qui noue très facilement contact. C'est vrai que son aspect peut avoir un effet répulsif, mais il n'y attache aucune forme d'importance, et le fait bien sentir. On pourrait résumer, simplement, en disant que c'est un type sociable, plutôt sympa, doté d'une chaleur amicale un peu désinvolte. Qui plus est, il n'est pas du tout enclin à se laisser décourager par un interlocuteur froid ou fermé. Quitte à monologuer. Ceci dit, ce n'est pas Mère Teresa ou le mur des lamentations non plus, hein. Ok pour pleurer sur son épaule, mais pas le premier soi... non, là, je mélange. Bref, il peut éventuellement être une oreille attentive, mais ni plus ni moins que le commun des mortels.
    Il s'exprime simplement, et directement, sans jolies phrases et sans tournures élégantes. Vasya n'a fait aucune forme d'études supérieures, mais, même en contact avec des gens particulièrement instruits tels ceux qu'il peut côtoyer sur son lieu de travail, cela ne lui pose pas le moindre problème.
    Il est vrai que son langage peut parfois laisser à désirer. Il est vrai aussi qu'il a tendance à truffer ses paroles de termes argotiques. On admet également qu'il a un humour bien à lui, pas toujours d'un goût exquis, et c'est rien de le dire.

    D'accord, il est brutal. Vraiment brutal. Mais il n'y met aucune implication rageuse, aucune hargne, et la seule satisfaction qu'il en tire est celle du boulot bien fait. Ca ne l'atteint pas vraiment. Si on le branchait à un électro encéphalogramme, on s'aperçevrait que casser un bras lui fait autant d'effet que casser un oeuf. Pour autant, il est rarissime qu'il pousse une gueulante. Tranquille et fluide comme un courant sous-marin, le bonhomme. Alors, non, je vous arrête, il n'a rien de cinglé. Ce détachement vis à vis de la violence n'a cours qu'avec les cobayes. La brutalité est ni plus ni moins qu'un outil pour faire son boulot. Accuse-t-on un menuisier d'être taré et violent parce qu'il donne de grands coups de marteau sur un clou ? Évidemment qu'il va se confondre en excuses si, par mégarde, il vous balance une porte dans la figure, ou s'il vous rentre dedans au détour d'un couloir.

    Il communique avec une aisance spontanée, peut passer un bon moment à discuter de tout et de rien. Un sujet de conversation sur lequel il ne vous entraînera pas ? Eh bien... il sera nettement moins loquace si l'on aborde le sujet de la directrice. Qu'on lui demande son avis dessus dix ou cent fois, il répondra invariablement la même chose, un obscur et vague "elle est plutôt rock'n roll.", avant de changer de sujet. Quant à savoir si elle le met mal à l'aise, ou même si elle lui file carrément la trouille, c'est une bonne question. On peut lui demander, mais on sait d'avance quelle sera la réponse. Invariable, on vous dit.

    Ses inclinations sont assez diverses. Jovial de nature, il aime beaucoup de choses. En premier lieu, tout ce qui se mange. Vous visualisez le profil-type de la délicate et diaphane jeune fille qui ne fait que picorer, au point qu'on se demande comment elle tient debout, et qui va immanquablement refuser toute offre avec un pâle et gracieux sourire ? Oui ? Et bien lui, c'est l'inverse. Ne surtout pas s'aviser de lui tendre votre paquet de chips ou votre boîte de chocolats par pure politesse en pensant qu'il va décliner, parce qu'il ne déclinera pas. Même s'il sort juste de table.
    Il aime également la compagnie. Ce n'est pas un solitaire dans l'âme. De même, ce n'est pas quelqu'un de négatif. Il est content quand il fait beau parce que le soleil manquait ces derniers temps, et tout aussi content quand il pleut parce que l'air était un peu trop sec. Non, nous n'irons pas jusqu'à dire qu'il aime les ptites fleurs dans les champs et les petits oiseaux qui font cui. Mais en dehors de cela, il apprécie un vaste panel de petites choses anodines. Regarder passer une jolie fille (simple), demander le numéro de la jolie fille (déjà plus ardu), se faire rembarrer par la jolie fille (ah non, ça, c'est pas une chose qu'il apprécie). Avoir un jour de congé et glander jusqu'au coucher du soleil. Oh, il y a aussi une chose qu'il aime beaucoup : le papier-bulle. C'est d'ailleurs peut-être la seule chose qui pourrait envenimer ses relations sociales. Si vous avez déjà supporté le plic-plic-plic-plic ininterrompu d'un guignol qui s'amuse à exploser du papier bulle juste à côté de vous pendant une demi heure, alors vous saisissez l'essence même du concept d'exaspération. Solution : ne laissez jamais traîner de papier-bulle quand il est dans les parages, ou alors donnez-le-lui et foutez-le dehors juste après.

    Bien sûr, il y aussi nombre de choses qu'il n'apprécie pas. En premier lieu, au top du top de ses plus tenaces répulsifs, on trouve toute forme de baignade. Il est absolument terrorisé dès qu'il se retrouve dans l'eau, et nul besoin qu'elle soit profonde : à hauteur de la taille, c'est déjà une torture pour lui, même si l'eau est claire. Personne ne le fera entrer dans un simple bassin ou une piscine, encore moins dans un lac ou la mer. C'est une réaction qui ne trouve sa source dans aucune logique : il n'a jamais failli se noyer, et n'a vécu aucun traumatisme en rapport avec l'eau. Mais il déteste cela malgré tout. Se jeter à l'eau, c'est le bon plan pour se débarasser de lui, il ne suivra pour rien au monde... Mais personne ne songe à échapper à sa compagnie, n'est ce pas ?



    Physique /
    Sans être une armoire normande, Vasya est un homme plutôt robuste, de haute taille et de stature carrée. Le sommet de son crâne culmine tout juste à 1.85m, et son poids se situe aux alentours de 80 kg.
    Son allure générale renvoie une image de solidité, mais attention à ne pas s'y fier aveuglément. Il est vrai qu'il dispose d'une bonne stabilité, d'une résistance correcte et d'une force physique bien présente, mais, en revanche, sa réactivité est médiocre et ses mouvements manquent de vivacité. En gros, si vous laissez tomber votre poisson rouge de son bocal et que celui-ci danse la samba sauteuse sur le carrelage, demandez de l'aide à quelqu'un d'autre, ce n'est certainement pas Vasya qui va réussir à vous le rattraper.
    Cependant, son point faible, c'est surtout l'endurance. Il peut fournir un effort important, voire très important, mais pas de façon prolongée.

    Dans le même ordre d'idée, difficile de trouver un être qui soit plus démuni de toute forme de grâce que celui-là, mais, après tout, ce n'est pas ce qu'on lui demande. Renoncez aussi à lui confier toute tâche de grande précision, la dexterité n'est pas son point fort. Non pas que les grandes paluches qui lui servent de mains soient maladroites, mais leur propriétaire n'est tout simplement pas fait pour ce genre de chose.
    Il possède une indomptable chevelure rousse, dont les mèches semblent être investie d'une volonté propre, laquelle se manifeste par le refus catégorique de tenir en place. Probablement ne méritent elles pas leur longueur, mais Vasya est peu attaché à ce genre de considération. Il se contente de donner à sa tignasse une vague discipline et un aspect à peu près civilisé, et se désinteresse du reste.

    Cette chevelure encadre un visage singulier. A l'origine, il s'agit de traits assez peu remarquables, ni en bien ni en mal. Une figure de M. Tout-le-monde, sans attrait particulier. Néanmoins, ce qu'il était à l'origine n'a plus cours. Son minois est abondemment couturé, constellé de cicatrices de tailles et de formes variées. L'ensemble est assez peu esthétique, mais Vasya pose une fois encore une royale indifférence à ce sujet, et ne semble pas affecté par ces étranges décorations. Il ne tente pas de dissimuler les marques qui parsèment sa peau pâlichonne.

    Au coeur de ce visage, nous avons originellement une paire d'yeux doté de prunelles grises. Oui, encore une fois 'originellement', car cette dualité est amputée de 50%. Il n'en possède qu'un de valide, l'autre étant dissimulé en constance. Un rapport avec le champ de bataille qui décore sa peau ? C'est à parier.
    Ses lèvres sont fines, généralement souriantes et souvent en mouvement, car Vasya discute volontiers, d'une voix au registre grave mais claire et avenante. Il s'exprime d'une manière peu gestuelle.
    Sur un point de vue vestimentaire, il est loin, très loin de rechercher un quelconque style. Il s'habille avec ce qui lui tombe en premier sous la main, et au vu de ses difficultés à immerger du sommeil, on ne peut que se féliciter qu'il ne possède que des vêtements très simple, aux couleurs sombres et basiques. Cette sobriété lui évite d'enfiler, à moitié endormi et sans s'en rendre compte, des choses peu seyantes.



    Passé /

    L'obscurité règne en maitresse absolue, oui, c'est un fait, il fait noir. Peut-être qu'en ouvrant les yeux, ce serait mieux. Ce qui se révèle exact. Mais en revanche, toujours autant d'agitation latente. La sirène hurle, les gosses aussi, ça court partout, c'est presque la fin du monde, et ce chaos sonore est à peine couvert par les voix des adultes, qui d'ailleurs braillent aussi, et pas que de la poésie. C'est pénible. En plus, il est mal réveillé. Il a toujours eu des réveils difficiles. Il se lève, quelques pas en se frottant les yeux. De toute façon, modèle réduit obligé, on ne fait pas attention à lui au coeur de cette maquette d'apocalypse, et l'esprit embrumé de sommeil, il ne cesse de faire plus ample connaissance avec les murs, une fois, deux fois, un vrai bonheur. Il a le réveil difficile, d'ailleurs, il lui faut un moment pour s'aperçevoir que le dernier mur est plutôt mou. C'est pas un mur. C'est quelqu'un. C'est... Pas le temps d'analyser quoi que ce soit, son bras tiré, il est entraîné. En réalité, c'est le froid qui achève de le réveiller, alors qu'il se soumet machinalement à cette tractation à vive allure et suit le mouvement depuis déjà quelques instants. Un froid intense et vif, l'atmosphère de l'extérieur, une nuit d'automne. Dehors, c'est là qu'il se trouve à présent, et sa locomotive, c'est Lev. D'accord. Lui, il veut bien le suivre, même si ça n'a rien d'une promenade de santé. En fait, c'est une fuite, et désagréable, en plus : il fait froid, très froid ; il court raisonnablement vite mais il se fatigue très vite, il est si petit ! Le souffle lui manque, pourtant il continue. A présent qu'il est dehors, il n'a plus envie de rentrer, non, loin de là, il préfère aller... Aller où ? aucune idée, il a l'impression que Lev ne sait pas non plus, qu'il court juste droit devant, mais après tout, il lui fait confiance. Et à vrai dire, il s'amuse ! Oui, ça n'a aucun sens, c'est éprouvant, mais pourtant... escapade, tragique jeu de hasard, il adore ! Sauf qu'après une interminable course, lignes droites, déviations, ascensions et descentes en tout genres, il apprécie beaucoup moins. Il en a plein les pattes, il est fatigué, à bout de souffle, et très content de s'arrêter enfin. C'est le seul moment où il relève les yeux pour observer les alentours... C'est un bâtiment, c'est gris, c'est moche, et c'est toujours aussi glacial. C'est beaucoup moins drôle, sauf qu'ils sont libres, et ça, c'est chouette, même s'il ne réalise pas encore tellement. Mais on avisera plus tard... Pour le moment, il est éreinté, épuisé comme jamais. Il n'a même pas le temps de dire quoi que ce soit, il va se caler dans un petit coin sombre, ses yeux se ferment... Il a juste conscience que Lev le couvre avec son blouson.

    Même en fouillant intensément sa mémoire, c'est là le plus ancien des souvenirs de Vasya. Il avait alors cinq ans, et son frère Lev, presque treize. Le souvenir était resté, même si ce n'avait été que plusieurs années plus tard que Vasya avait été en mesure de saisir ce qu'il s'était produit cette nuit-là ; la nuit où son frère aîné avait déclenché un feu dans la buanderie du foyer de l'aide sociale et avait profité du chaos qui s'était ensuivi pour mettre les voiles. Ç'avait été la première vraie connerie de Lev, mais pas la dernière.

    Lev estimait que lui et Vasya n'avaient rien à fiche dans un foyer des services sociaux, et, d'un certain côté, il n'avait pas tort, puisqu'ils avaient une mère, laquelle les avait fort convenablement élevés.
    Ni l'un ni l'autre ne connaissaient leur père, ou plutôt leurs pères, car il y avait fort à parier qu'ils n'étaient pas issus du même homme. On pouvait, pour arriver à cette conclusion, se baser non seulement sur leur absence quasi totale de ressemblance physique, mais aussi sur le style de vie de leur mère, Anna. Celle-ci avait une profession dont l'exercice ne permet pas forcément de pouvoir déterminer l'identité du géniteur de son enfant, ce qui ne l'empêchait pas pour autant de donner une image très respectable d'elle-même. Anna vivait certes de ses charmes, mais elle le faisait fort discrètement, et avait, aux yeux de ses voisins et connaissances, une excellente réputation, tant était efficace l'identité mensongère qu'elle s'attribuait : une courageuse jeune veuve, avec deux gentils petits garçons, qui travaillait comme secrétaire. L'illusion faisait merveille, à tel point qu'un beau jour survint le grand amour, sous les traits d'un jovial employé de la mairie locale. Ce brave homme, sincèrement épris d'Anna, projeta mariage et parla même d'adopter la paire de rejetons de sa dulcinée. Ladite dulcinée, tout aussi éprise de son discutable prince charmant, prit le parti de lui faire connaître la version authentique du conte de fées. Une erreur stratégique qui eut sur notre Amoureux l'effet d'une sérieuse douche froide. Pour autant, il ne renonça pas à Anna. Il se contenta de mettre un terme à la carrière de sa Belle, et de nier ce passé avec les oeillères les plus opaques. Cela passa par une progressive intolérance vis-à-vis des deux enfants, jusqu'au jour où sa romantique demande en mariage fut agrémentée d'un ultimatum : lui ou eux.


    Les deux frères, ou demi-frères plutôt, étaient aussi différents mentalement que physiquement. Si Lev était un garçon impulsif, taciturne, méfiant, sur la défensive, Vasya était un gamin facile, souriant, inconséquent aussi. S'il avait été l'aîné, peut-être aurait il compris, lui, qu'il était beaucoup plus avantageux pour sa mère de choisir d'assurer son avenir au bras d'un homme rangé, et de s'envoler pour la capitale, comme elle le fit. Mais il n'avait alors que quatre ans, et ce fut sans comprendre grand chose qu'il se retrouva pris en charge par les services de l'aide à l'enfance. Son frère était à ses côtés, et cela suffisait à le rassurer. Il se mit simplement à attendre que leur maman vienne les chercher, tranquillement, et absolument indifférent aux explications qu'on tentait de lui donner, absolument inconscient, aussi, que son grand frère développait en silence une hargne et une révolte particulièrement virulentes.
    Un an plus tard, Lev provoquait un incendie dans l'établissement, et se lançait dans la première d'une longue série de fugues, en traînant son petit frère de cinq ans derrière lui. Il est heureux de dire que le feu ne fit aucune victime.


    Bien sûr, on leur remit très rapidement la main dessus. Et ça valait peut-être mieux pour eux. Mais la conséquence de cette escapade fut que Lev fut, par la suite, très étroitement surveillé, et qu'on ne le laissait plus guère seul avec son petit frère. Ce dernier, comme la quasi majorité des gamins, vouait une admiration sans bornes à son aîné, et il y a fort à parier que, par pur mimétisme, il se serait empressé de laisser le caractère de Lev déteindre sur le sien, s'il avait pu continuer à le côtoyer quotidiennement. Ce ne fut pas le cas, car au cours des années, Lev se révéla être un adolescent extrêmement difficile, hostile et fugueur, si tant est qu'il fut envoyé sans ménagement dans un centre plus adapté. Ainsi donc, Vasya grandit en conservant sa nature enjouée et docile, sociable et facile à vivre. La raison pour laquelle il ne fut pas adopté reste un mystère incompréhensible. Il est vrai qu'il n'était pas parfait, et particulièrement pas sur le plan scolaire, où il demeura, d'année en année, un élève médiocre.
    A l'âge de dix-sept ans, Lev réalisa sa dernière escapade. Il s'évanouit dans la nature, et nul ne le retrouva. Vasya avait alors neuf ans, mais il avait si rarement vu son frère au cours des années précédentes qu'il n'en fut que modérément affecté. La vie continua, cahin-caha.
    Le temps passa, à la fois figé et mouvant. Les saisons défilaient, le quotidien était toujours le même. Vasya grandissait, au jour le jour, sans projet à long terme. Il ne sembla jamais souffrir d'une quelconque manière de sa situation, et certains se demandaient parfois s'il était particulièrement philosophe ou incroyablement limité. La réponse ne se trouvait ni dans l'une, ni dans l'autre de ces suppositions. Vasya prenait simplement les choses comme elles venaient, bien qu'on puisse soupçonner qu'il se fut agi davantage de paresse d'esprit que d'abnégation. De fait, de son plus jeune âge jusqu'à l'âge adulte, Vasya n'aimait pas s'obnubiler pour quoi que ce soit. Se 'prendre la tête' ne faisait pas partie de ses prérogatives. A quoi bon ? Il se détachait tout simplement de ce qui était susceptible de lui agresser les neurones. Les études furent comprises dans le lot. A l'âge de seize ans, il abandonna les bancs de l'école et entreprit de travailler. On lui trouva une place au coeur d'une usine locale. Il s'y trouva bien, et, après trois ans à porter des caisses, on lui apprit à conduire divers engins. Un peu plus tard, il dut quitter le foyer où il avait grandi, et s'installa dans une petite chambre de bonne qui lui suffisait amplement.

    Cette vie aurait pu se poursuivre ainsi indéfiniment, dans la banlieue d'Omsk. Mais le jour de ses vingt ans, Vasya recut une lettre de Lev, une lettre en provenance de Tallinn, en Estonie. Oh, ce n'était pas le genre de lettre émouvante avec un billet d'avion coincé entre un 'tu me manques tant' et un 'rejoins moi'. Non, non. Ça, c'est dans les films hollywoodiens, pas dans la vie.
    Son frère lui faisait savoir que la chance lui avait souri, qu'il réussissait bien, professionnellement parlant. Qu'il se portait bien et qu'il espérait qu'il en allait de même pour lui. Point. Rien d'autre. Mais il y avait une adresse d'expédition, et Vasya s'empressa de répondre. Ayant visionné nombre de films hollywoodiens, il réclama que soient respectés les usages. Il fit tant et si bien qu'il obtint le billet d'avion... Par contre, pour les déclarations déchirantes d'amour fraternel, il en fut pour ses frais. Ca n'était vraiment pas le genre de Lev jeune, et ça ne l'était pas devenu avec l'âge.

    Vasya quitta la Russie. Par la suite, il ne s'y rendit plus que très ponctuellement, et tout aussi brièvement.
    En Estonie, Lev avait, en effet, "réussi professionnellement". Bien que le terme soit extrêmement discutable si l'on songe qu'il avait surtout réussi à devenir un véritable parasite. Son domaine ? La gestion. Et que gérait ce brave homme ? Les affaires d'une poignée de prostituées. Amusant comme la boucle se boucle et avec quel ardeur le serpent se mord la queue. Quoiqu'il en fut, Lev, sans non plus amasser des mille et des cents, vivotait à son aise. Quand à Vasya, il avait toujours soigneusement évité de s'encombrer de considérations morales, et ce n'était pas à son âge qu'il allait commencer. Ce fut de façon très naturelle qu'il commenca à effectuer un peu toutes sortes de menues tâches pour le compte de Lev. Peu regardant de nature, il faisait ce que son frère lui demandait, simplement. Il s'agissait souvent d'accompagner les filles jusqu'à leurs clients, d'aller les chercher une fois leur office fait. Un peu chauffeur, un peu garde du corps de bas étage. Vasya n'était pas mécontent, au contraire, il aimait bien cette vie-là. Il rencontrait du monde, visitait de nouveaux endroits. Oh certes, il quittait rarement la ville de Tallinn, mais pour lui qui n'était jamais sorti d'Omsk avant cela, c'était déjà bien.

    La seule chose qui était ennuyeuse, c'était que pour pouvoir rester légalement en Estonie, il fallait que Vasya ait un travail réel, un emploi bien concret, officiel. Comme à son habitude peu contrariant, il opta pour le premier emploi qu'il put trouver. Ainsi devint-il agent de sécurité. Rien de bien sorcier. Il conserva cet emploi quelques années, au sein d'une modeste société, changeant d'affectation de temps en temps au gré des besoins, de parkings en hôpitaux, de supermarchés en établissements bancaires. Il poursuivait également les quelques activités qu'il accomplissait pour les besoins de son frère.

    Leur premier et dernier accrochage se déroula quelques années plus tard, alors que Vasya atteignait sa vingt-cinquième année. Cette dispute eut pour motif - carrément prévisible - l'une des jeunes femmes qui travaillait pour Lev, une jolie Russe aux beaux yeux sombres. Vasya s'était entiché d'elle ; quant à la jeune femme, elle l'aimait bien, et cela avait suffi pour faire naître une paisible relation. Lev s'était désinteressé de la question, toutefois il entendait que cette fantaisie ne lui fît pas perdre d'argent. Comme on pouvait s'y attendre, il arriva un jour où Vasya émit le souhait de la voir cesser sa rentable activité. Lev s'y opposa farouchement. La jeune fille fut indécise. Tenait-elle vraiment à cesser de monnayer ses charmes ? Pas sûr, car si certes Lev y trouvait son compte, elle également. Malgré les côtés négatifs de son métier, elle gagnait bien sa vie ainsi, et n'était pas du tout certaine de vouloir abandonner le train de vie large qu'elle pouvait ainsi mener, juste pour un homme qu'elle appréciait bien, mais dont elle n'était pas vraiment amoureuse.

    Sans le savoir, Vasya mit la jeune femme devant le même genre d'ultimatum qu'avait reçu sa mère, des années auparavant. A la différence près qu'il fallait ici choisir entre Lev et ses affaires, ou lui. Eh bien... Il faut croire que c'est là une sommation qui ne lui réussira jamais. Il en fit les frais une fois encore, puisque la jeune femme aux jolis yeux noirs se décida en faveur de son protecteur, de son compte en banque et de son métier.
    Ce fut la première fois que Vasya se sentit assez amer pour ressentir le besoin de prendre le large. Il comptait revenir à Tallinn, bien sûr, mais....

    La fin de l'histoire ? Eh bien... Pour Lev, elle se termine plutôt mal.

    Après le départ de son frère, Lev s'interrogea. Comment n'avait-il pas réalisé, après tant d'années à vivre de la prostitution d'autrui, que ses 'employées' pouvaient parfaitement lui tourner le dos, comme il avait craint que cela ne se produise ? Cette réflexion ajoutée à l'ambition, et Lev avait décidé de diversifier ses sources de revenus. Le commerce de stupéfiants lui parut soudainement des plus lucratifs. Làs ! Il eut fallu à Lev bien plus de discernement. Ou moins d'avidité. Il s'y amusa durant quelques temps. Il serait malvenu de s'attarder sur les erreurs qu'il commit, il n'est pas question ici des déboires de Lev Beresoski. Alors nous dirons simplement qu'il lui arrive, une ou deux fois par an, d'écrire à Vasya. Pas davantage. Il n'a pas grand chose à lui raconter : en prison, tous les jours se ressemblent. Cela ressemble au foyer de l'assistance, en pire : il n'en sortira pas avant une vingtaine d'années, et il est beaucoup plus ardu et dangereux de fuguer.
    Cependant, il doit maintenant se contenter de lui écrire par courrier électronique, parce qu'il ignore à quelle adresse vit son frère.
    Il sait juste que c'est sur son lieu de travail, rien de plus.

    Il ignore d'ailleurs ce qu'il fait comme travail. Connaissant Vasya, il a certainement dû se débrouiller pour rester dans le même domaine, mais c'est bien vaste... il ignore aussi dans quel genre d'endroit et comment il a obtenu son poste.

    La seule chose que Lev sait, c'est que Vasya est très satisfait de sa situation, et qu'il lui enverra probablement un mail pour son anniversaire...
    Après tout, c'est toujours son petit frère.



Étude du Candidat

    Réaction face à la souffrance normal /moyenne/intolérable
    Certes, Vasya a essuyé pas mal d'atteintes physiques. Ça ne fait pas de lui un guerrier increvable pour autant. Il peut encaisser tant bien que mal, mais jusqu'à un certain point. A noter qu'il est beaucoup plus vulnérable sur la durée que sur l'intensité : il résiste bien, mais pas longtemps.

    Comportement envers les cobayes normal /proche/très proche
    Il n'est pas sadique, il ne nourrit pas non plus de perversion malsaine. En revanche, il n'hésite pas une seconde à taper dans le tas si besoin est... et peut-être même sans que besoin il n'y ait : simple mesure préventive.

    x0 % risque d'aide au cobaye (A surveiller si 45%)
    Absolument aucun. Il n'est pas antipathique ou méchant, il fait son boulot, et il le fait bien. Il sait qui est son employeur et en quoi consiste son travail ; il ne sait rien de plus, et ne veut d'ailleurs rien savoir de plus.

    Motivation pour ce post ? (Pourquoi venir ici ?)
    Le job lui convient, l'aspect logé/nourri lui permet de ne pas se prendre la tête avec des considérations logistiques de logement/courses/cuisine/sortir les poubelles/penser à payer les factures, et en plus, peu porté sur la solitude, il aime bien cette vie communautaire. (Quant à moi, j'ai beaucoup aimé le concept du forum, et j'ai eu un gros élan de sympathie pour ce petit prédéfini !)

    Code reglement : Ok By Asha
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Nakamura Asha
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Votre Personnage.
Âge: 18 ans
Caractère: Changant, mais plutôt douce et calme
Relation avec les autres personnages: Un peu trop attentionnée

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MessageSujet: Re: Vasya Beresoski [personnel. terminé... à priori]   Vasya Beresoski [personnel. terminé... à priori] Icon_minitimeDim 28 Mar - 11:54

Très belle fiche, néanmoins j'attendrais l'avis de la Directrice avant de me prononcer! Bien que je doute qu'elle ai quelque chose à redire ! XD Je te souhaite déjà la bienvenue!
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Nakamura Asha
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MessageSujet: Re: Vasya Beresoski [personnel. terminé... à priori]   Vasya Beresoski [personnel. terminé... à priori] Icon_minitimeMar 30 Mar - 11:25

Je te valide donc avec plaisir ! ^^ Encore une fois, très belle fiche. Amuse toi bien parmi nous !
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MessageSujet: Re: Vasya Beresoski [personnel. terminé... à priori]   Vasya Beresoski [personnel. terminé... à priori] Icon_minitimeMar 30 Mar - 14:31

Merci bien m'dame.
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Llianawëel Illiendhil
Directrice insensible et sadique.
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Llianawëel Illiendhil


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Votre Personnage.
Âge: 25ans.
Caractère: Froid, insensible, sadique, méchant.
Relation avec les autres personnages: Elle méprise tout le monde, y comprit le personnel.

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MessageSujet: Re: Vasya Beresoski [personnel. terminé... à priori]   Vasya Beresoski [personnel. terminé... à priori] Icon_minitimeMer 31 Mar - 19:36

    Wouah ! Fiche gé,niale Smile
    Contente que ce soit quelqu'un comme toi qui prenne un perso predef' ^^
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MessageSujet: Re: Vasya Beresoski [personnel. terminé... à priori]   Vasya Beresoski [personnel. terminé... à priori] Icon_minitime

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